D’s Heidi und sini Giele (Heidi et ses Boys)

spectacle musical.  Une rencontre entre Mani Matter et Georges Brassens entouré d’histoires de Heidi Kipfer et de Hugo Loetscher

mise en scène Dominique Bourquin  –  conception, chant, et jeu Heidi Kipfer  –  arrangements, guitares et chant Thomas Steiger  –  arrangements, trompettes, vents, chant et toutes sortes d’autres choses Bill Holden  –  lumières Dominique Dardant  –  costumes Iréne Schlatter
Une production Compagnie Mezza Luna et Théâtre pour le moment, coproduction Centre de culture ABC

 

Je suis née dans un petit village vaudois, nous habitions une ferme de style bernois, construite en 1940 par mon grand-père et des artisans emmentalois. Sur les ondes de radio Sottens chantaient les Ondelines “Partout en Suisse on est heureux, c’est le pays le plus merveilleux…”. Chez nous, on parlait le bärndütsch, on aimait les chants patriotiques. Dans le village, on était « Les Bernois », les descendants de ceux qui avaient occupé le pays de Vaud durant deux siècles et demi.

A 6 ans, je commence l’école, la langue française s’impose.

A 14 ans, je n’aime pas mon prénom D’s Heidi, je me fais appeler Eddie.

A 15 ans, j’entends pour la première fois les chansons de Mani Matter.

A 16 ans, je chante à tue-tête Les oiseaux de passage de Georges Brassens à cheval dans les marais camarguais.

Vivre au galop, en révolte contre le vieux monde.

Le désir de renouer avec ma langue maternelle est à l’origine du projet:

-revisiter les chansons de Mani Matter et de Georges Brassens qui ont accompagné mes jeunes années. (Ces deux-là ne se sont sans doute jamais rencontrés, il est peu probable que le grand Georges eut vent de l’admiration que lui portait Mani le bernois.)

-faire entendre avec facilité les trésors de ces deux univers apparemment éloignés et en même temps (et paradoxalement) apparemment proches.

Jeux de mots et traits d’esprit, Mani Matter abordait ses textes par l’ironie, l’absurde et la naïveté. Une allumette enflammée sur les bords de l’Aar tombe sur un malheureux tapis et c’est une nouvelle guerre mondiale…

Brusquement enlevé à la vie en 1972 à l’âge de 36 ans, il est peu connu en Suisse romande, mais porté aux nues outre-Sarine, inscrit au registre des traditions vivantes recensées par la Confédération. Un spectacle en hommage à ces deux grands poètes.

 

 

 

Le spectacle a déjà été présenté à l’ABC La Chaux-de-Fonds (création), Café du Soleil Saignelégier, CIP Tramelan, NMB Bienne, Festival Villars-sous-Yens, Espace Noir St.Imier, Château de Corcelles sur Chavornay, Théâtre du Dé Evionnaz, La Tournelle Orbe